-
Notifications
You must be signed in to change notification settings - Fork 0
/
Copy pathabstract-fr-extended.tex
268 lines (232 loc) · 14 KB
/
abstract-fr-extended.tex
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
31
32
33
34
35
36
37
38
39
40
41
42
43
44
45
46
47
48
49
50
51
52
53
54
55
56
57
58
59
60
61
62
63
64
65
66
67
68
69
70
71
72
73
74
75
76
77
78
79
80
81
82
83
84
85
86
87
88
89
90
91
92
93
94
95
96
97
98
99
100
101
102
103
104
105
106
107
108
109
110
111
112
113
114
115
116
117
118
119
120
121
122
123
124
125
126
127
128
129
130
131
132
133
134
135
136
137
138
139
140
141
142
143
144
145
146
147
148
149
150
151
152
153
154
155
156
157
158
159
160
161
162
163
164
165
166
167
168
169
170
171
172
173
174
175
176
177
178
179
180
181
182
183
184
185
186
187
188
189
190
191
192
193
194
195
196
197
198
199
200
201
202
203
204
205
206
207
208
209
210
211
212
213
214
215
216
217
218
219
220
221
222
223
224
225
226
227
228
229
230
231
232
233
234
235
236
237
238
239
240
241
242
243
244
245
246
247
248
249
250
251
252
253
254
255
256
257
258
259
260
261
262
263
264
265
266
267
268
\chapter*{Résumé étendu}
\addcontentsline{toc}{chapter}{Résumé étendu}
\markboth{Résumé étendu}{Résumé étendu}
\begin{otherlanguage}{french} Soit $X$ un \term{schéma arithmétique},
c'est-à-dire un schéma séparé de type fini sur $\Spec \mathbb{Z}$.
La \term{fonction zêta} correspondante est définie par le produit
$$\zeta (X,s) \dfn \prod_{x\in X_0} \frac{1}{1 - N (x)^{-s}},$$
où $X_0$ est l'ensemble des points fermés de $X$ et $N (x)$ dénote la
cardinalité du corps résiduel dans $x\in X_0$. Le produit ci-dessus converge
pour $\Re s > \dim X$ et conjecturalement, $\zeta (X,s)$ admet un prolongement
méromorphe à tout le plan complexe, qui sera dénoté également par $\zeta (X,s)$.
Ce travail est dédié à l'étude cohomologique des \term{valeurs spéciales} de
$\zeta (X,s)$; à savoir, les ordres d'annulation et les coefficients principaux
de la série de Taylor aux entiers $s = n \in \ZZ$. C'est une partie du programme
envisagé et initié par Stephen Lichtenbaum en
\cite{Lichtenbaum-05,Lichtenbaum-09-Euler,Lichtenbaum-09-number-rings}, et la
théorie cohomologique sous-jacente s'appelle la
\term{cohomologie Weil-étale}. Plus tard, Baptiste Morin et Matthias Flach ont
donné une construction de la cohomologie Weil-étale en utilisant les
\term{complexes de cycles de Bloch} (voir \cite{Morin-14} et
\cite{Flach-Morin-16}), et ont énoncé une conjecture précise pour les valeurs
spéciales des schémas arithmétiques propres et réguliers, en tout entier
$s=n$. Le but de cette thèse est de généraliser ces résultats et ces
conjectures aux valeurs spéciales des schémas arithmétiques arbitraires
(éventuellement singuliers ou non-propres) lorsque l'on se restreint au cas
$n<0$. Donc, $n$ dénote désormais un entier fixé \emph{strictement négatif}.
\vspace{1em}
La thèse comprend trois chapitres. Dans le Chapitre 0 on collecte diverses
définitions et résultats utilisés dans les constructions. Une grande partie de
ce matériel est plutôt standard; ce chapitre est long, mais il est nécessaire
pour préparer le terrain.
\section*{La construction du complexe Weil-étale}
Le Chapitre 1 est dédié à la construction du complexe Weil-étale associé à $X$
et $n < 0$. On utilise les \term{complexes de cycles de Bloch dualisants}
$\ZZ^c (n)$, introduits par Thomas Geisser dans \cite{Geisser-10}. On dénote
par $\ZZ (n)$ le complexe
$$\bigoplus_p \dirlim_r j_{p!} \mu_{p^r}^{\otimes n} [-1],$$
où pour chaque nombre premier $p$, l'application $j_p$ est l'immersion ouverte
canonique $X [1/p] \to X$ et $\mu_{p^r}$ est le faisceau étale des racines
$p^r$-ièmes de l'unité tordu par $n < 0$:
$$\mu_{p^r}^{\otimes n} \dfn \iHom_{X[1/p]} (\mu_{p^r}^{\otimes (-n)}, \ZZ/p^r).$$
On suppose depuis le début la suivante
\term{conjecture $\term{L}^c (X_\text{\it ét}, n)$}: \emph{les groupes
$H^i (X_\text{\it ét}, \ZZ^c (n))$ sont de type fini pour tout $i\in \ZZ$}.
\subsection*{Le complexe $R\Gamma_\text{\it fg} (X, \ZZ (n))$}
À partir des resultats de Geisser de \cite{Geisser-10}, on démontre dans \S 1.3
une espèce de <<dualité à la Artin--Verdier>> qui prend la forme d'un
isomorphisme dans la catégorie dérivée des groupes abéliens
\[ R\widehat{\Gamma}_c (X_\text{\it ét}, \ZZ (n)) \xrightarrow{\isom}
\RHom (R\Gamma (X_\text{\it ét}, \ZZ^c (n)), \QQ/\ZZ [-2]). \]
Ici $R\widehat{\Gamma}_c (X_\text{\it ét}, -)$ dénote la
\term{cohomologie étale à support compact modifiée}, qui apparaît dans les
théorèmes de dualité arithmétique (voir par. ex. \cite{Milne-ADT}). Ensuite,
dans \S 1.5 on considère le morphisme $\alpha_{X,n}$ défini par la composition
\begin{multline*}
\RHom (R\Gamma (X_\text{\it ét}, \ZZ^c (n)), \QQ [-2]) \to
\RHom (R\Gamma (X_\text{\it ét}, \ZZ^c (n)), \QQ/\ZZ[-2]) \\
\xleftarrow{\isom} R\widehat{\Gamma}_c (X_\text{\it ét}, \ZZ (n)) \to
R\Gamma_c (X_\text{\it ét}, \ZZ (n))
\end{multline*}
où la première flèche est induite par la projection $\QQ \to \QQ/\ZZ$,
la deuxième flèche est l'isomorphisme de dualité ci-dessus et
\[ R\widehat{\Gamma}_c (X_\text{\it ét}, \ZZ (n)) \to
R\Gamma_c (X_\text{\it ét}, \ZZ (n)) \]
est la projection canonique de la cohomologie modifiée à la cohomologie
habituelle.
Maintenant, par définition, le complexe $R\Gamma_\text{\it fg} (X, \ZZ (n))$
est un cône du $\alpha_{X,n}$ dans la catégorie dérivée; c'est-à-dire il y a
un triangle distingué
\begin{multline*}
\RHom (R\Gamma (X_\text{\it ét}, \ZZ^c (n)), \QQ [-2])
\xrightarrow{\alpha_{X,n}} R\Gamma_c (X_\text{\it ét}, \ZZ (n)) \to
R\Gamma_\text{\it fg} (X, \ZZ (n)) \\
\to \RHom (R\Gamma (X_\text{\it ét}, \ZZ^c (n)), \QQ [-1])
\end{multline*}
En fait, ceci définit à $R\Gamma_\text{\it fg} (X, \ZZ (n))$ à isomorphisme
unique près dans la catégorie dérivée. (Normalement les cônes ne sont pas
canoniques, mais ici il s'agit de d'une situation très particulière.)
\vspace{1em}
Il est utile de garder en tête le cas spécial quand
$X (\RR) = \emptyset$. Dans cette situation
$$R\widehat{\Gamma}_c (X_\text{\it ét}, \ZZ (n)) \isom R\Gamma_c (X_\text{\it ét}, \ZZ (n)),$$
et on a un isomorphisme des triangles distingués
\[ \begin{tikzcd}
\RHom (R\Gamma (X_\text{\it ét}, \ZZ^c (n)), \QQ [-2]) \ar{r}{\idid}\ar{d} & \RHom (R\Gamma (X_\text{\it ét}, \ZZ^c (n)), \QQ [-2])\ar{d} \\
\RHom (R\Gamma (X_\text{\it ét}, \ZZ^c (n)), \QQ/\ZZ [-2]) \ar{r}{\isom}\ar{d} & R\Gamma_c (X_\text{\it ét}, \ZZ (n))\ar{d} \\
\RHom (R\Gamma (X_\text{\it ét}, \ZZ^c (n)), \ZZ [-1]) \ar[dashed]{r}{\isom}\ar{d} & R\Gamma_\text{\it fg} (X, \ZZ (n))\ar{d} \\
\RHom (R\Gamma (X_\text{\it ét}, \ZZ^c (n)), \QQ [-1]) \ar{r}{\idid} & \RHom (R\Gamma (X_\text{\it ét}, \ZZ^c (n)), \QQ [-1])
\end{tikzcd} \]
où la première colonne est celle induite par le triangle distingué
$$\ZZ \to \QQ \to \QQ/\ZZ \to \ZZ [1]$$
\subsection*{Le complexe $R\Gamma_\text{\it W,c} (X, \ZZ (n))$}
Maintenant, la cohomologie étale à support compact du complexe $\ZZ (n)$ peut
être liée à la \term{cohomologie $G_\RR$-equivariante} à support compact du
faisceau constant $(2\pi i)^n\,\ZZ$ sur l'espace des points complexes $X (\CC)$
avec la topologie analytique habituelle. Cela nous donne un morphisme canonique
de complexes
\[ u_\infty^*\colon R\Gamma_c (X_\text{\it ét}, \ZZ (n)) \to
R\Gamma_c (G_\RR, X (\CC), (2\pi i)^n\,\ZZ). \]
On démontre dans \S 1.6 que la composition
\begin{multline*}
\RHom (R\Gamma (X, \ZZ^c (n)), \QQ [-2]) \xrightarrow{\alpha_{X,n}}
R\Gamma_c (X_\text{\it ét}, \ZZ (n)) \\
\xrightarrow{u_\infty^*} R\Gamma_c (G_\RR, X (\CC), (2\pi i)^n\,\ZZ)
\end{multline*}
est nulle, ce qui nous permet de définir le morphisme
\[ i_\infty^*\colon R\Gamma_\text{\it fg} (X, \ZZ (n)) \to
R\Gamma_c (G_\RR, X (\CC), (2\pi i)^n\,\ZZ) \]
par le morphisme des triangles distingués
\[ \begin{tikzcd}
\RHom (R\Gamma (X, \ZZ^c (n)), \QQ [-2]) \ar{d}[swap]{\alpha_{X,n}}\ar{r} & 0\ar{d} \\
R\Gamma_c (X_\text{\it ét}, \ZZ (n)) \ar{r}{u_\infty^*}\ar{d} & R\Gamma_c (G_\RR, X (\CC), (2\pi i)^n\,\ZZ) \ar{d}{\idid} \\
R\Gamma_\text{\it fg} (X, \ZZ (n)) \ar[dashed]{r}{\exists i_\infty^*}\ar{d} & R\Gamma_c (G_\RR, X (\CC), (2\pi i)^n\,\ZZ) \ar{d} \\
\RHom (R\Gamma (X, \ZZ^c (n)), \QQ [-1])\ar{r} & 0 \\
\end{tikzcd} \]
En fait, le diagramme ci-dessus définit $i_\infty^*$ de manière unique. Armé
de ce morphisme, on définit le complexe de la
\term{cohomologie Weil-étale à support compact} comme sa fibre:
\begin{multline*}
R\Gamma_\text{\it W,c} (X,\ZZ(n)) \to
R\Gamma_\text{\it fg} (X, \ZZ (n)) \xrightarrow{i_\infty^*}
R\Gamma_c (G_\RR, X (\CC), (2\pi i)^n\,\ZZ) \\
\to R\Gamma_\text{\it W,c} (X,\ZZ(n)) [1]
\end{multline*}
Cela nous donne le complexe $R\Gamma_\text{\it W,c} (X,\ZZ(n))$ seulement à
isomorphisme \emph{non unique} près, mais c'est suffisant pour nos
besoins. Les propriétés clés du complexe $R\Gamma_\text{\it W,c} (X,\ZZ(n))$
sont les suivantes:
\begin{itemize}
\item le complexe est partait: les groupes de cohomologie
$H^i_\text{\it W,c} (X,\ZZ(n))$ sont de type fini et presque tous nuls;
\item il y a un décomposition (non-canonique)
\begin{multline*}
R\Gamma_\text{\it W,c} (X,\ZZ (n))\otimes_\ZZ \RR \isom \\
\RHom (R\Gamma (X_\text{\it ét}, \ZZ^c (n)), \RR) [-1]
\oplus
R\Gamma_c (G_\RR, X (\CC), (2\pi i)^n\,\RR) [-1]
\end{multline*}
(voir \S 1.7).
\end{itemize}
\section*{Le régulateur et la conjecture principale}
Le Chapitre 2 énonce une relation conjecturale de la cohomologie Wéil-étale
aux valeurs spéciales de $\zeta (X,s)$. Pour ça on a besoin du
\term{régulateur} et on utilise la construction de Kerr, Lewis, et
M\"uller-Stach de \cite{Kerr-Lewis-Muller-Stach-2006}, qui nous permet de
travailler au niveau des complexes. Dans le cas particulier $n < 0$,
la construction nous donne un morphisme dans la catégorie dérivée
\[ Reg\colon R\Gamma (X_\text{\it ét}, \ZZ^c (n)) \to
R\Gamma_{BM} (G_\RR, X (\CC), (2\pi i)^n\,\RR) [1], \]
où $R\Gamma_{BM} (G_\RR, X (\CC), -)$ dénote la
\term{cohomologie equivariante de Borel--Moore}. La construction est valable
lorsque $X_\CC$ est quasi-projective lisse. Le morphisme $\RR$-dual
correspondant est
\[ Reg^\vee\colon R\Gamma_c (G_\RR, X (\CC), (2\pi i)^n\,\RR) [-1] \to
\RHom (R\Gamma (X_\text{\it ét}, \ZZ^c (n)), \RR). \]
Ensuite, la \term{conjecture du régulateur $\mathbf{B} (X,n)$} affirme que
\emph{$Reg^\vee$ es un isomorphisme dans la catégorie dérivée}. Sous cette
hypothèse, on peut définir les morphismes
\[ \smile\theta\colon R\Gamma_\text{\it W,c} (X, \ZZ (n)) \otimes \RR \to
R\Gamma_\text{\it W,c} (X, \ZZ (n)) \otimes \RR [1] \]
par
\[ \begin{tikzcd}
R\Gamma_\text{\it W,c} (X, \ZZ (n)) \otimes \RR \ar{d}{\isom} \\
\RHom (R\Gamma (X_\text{\it ét}, \ZZ^c (n)), \RR) [-1] ~\oplus~ R\Gamma_c (G_\RR, X (\CC), (2\pi i)^n\,\RR) [-1] \ar[twoheadrightarrow]{d}{\text{proj. can.}} \\
R\Gamma_c (G_\RR, X (\CC), (2\pi i)^n\,\RR) [-1] \ar{d}{Reg^\vee} \\
\RHom (R\Gamma (X_\text{\it ét}, \ZZ^c (n)), \RR) \ar[rightarrowtail]{d}{\text{incl. can.}} \\
\RHom (R\Gamma (X_\text{\it ét}, \ZZ^c (n)), \RR) ~\oplus~ R\Gamma_c (G_\RR, X (\CC), (2\pi i)^n\,\RR) \ar{d}{\isom} \\
R\Gamma_\text{\it W,c} (X, \ZZ (n)) \otimes \RR [1]
\end{tikzcd} \]
Étant donné que $Reg^\vee$ est un quasi-isomorphisme de complexes,
$\smile\theta$ induit une suite exacte d'espaces vectoriels de dimension finie
\begin{multline*}
\cdots \to H_\text{\it W,c}^i (X, \ZZ (n)) \otimes \RR \xrightarrow{\smile\theta}
H_\text{\it W,c}^{i+1} (X, \ZZ (n)) \otimes \RR \\
\xrightarrow{\smile\theta} H_\text{\it W,c}^{i+2} (X, \ZZ (n)) \otimes \RR \to \cdots
\end{multline*}
La théorie des \term{déterminants des complexes} de Knudsen et Mumford
\cite{Knudsen-Mumford-76} implique l'existence d'un
\term{isomorphisme de trivialisation} canonique
$$\lambda\colon \RR \xrightarrow{\isom} (\det\nolimits_\ZZ R\Gamma_\text{\it W,c} (X, \ZZ (n))) \otimes \RR$$
qui réalise $\det\nolimits_\ZZ R\Gamma_\text{\it W,c} (X, \ZZ (n))$ comme une
réseau dans $\RR$. En fait, même si le complexe Weil-étale est défini à
isomorphisme non unique près, son déterminant
$\det\nolimits_\ZZ R\Gamma_\text{\it W,c} (X, \ZZ (n))$ est canonique.
Alors, la relation conjecturale avec les valeurs spéciales de $\zeta (X,n)$
est la suivante.
\vspace{1em}
\noindent La \term{conjecture $\mathbf{C} (X,n)$}. {\it
\begin{enumerate}
\item[a)] Supposons la conjecture $\mathbf{L}^c (X_\text{\it ét}, n)$ pour
construire le complexe Weil-étale $R\Gamma_\text{\it W,c} (X, \ZZ (n))$;
\item[b)] supposons que $X_\CC$ est quasi-projective lisse pour construire
le régulateur; supposons la conjecture $\mathbf{B} (X,n)$;
\item[c)] supposons que $\zeta (X,s)$ admet un prolongement méromorphe en
$s=n$.
\end{enumerate} \term{Alors}
\begin{enumerate}
\item[1)] le coefficient principal de la série de Taylor en $s = n$ est
donné à signe près par
\[ \lambda (\zeta^* (X,n)^{-1})\cdot \ZZ =
\det\nolimits_\ZZ R\Gamma_\text{\it W,c} (X, \ZZ (n)); \]
\item[2)] l'ordre d'annulation de $\zeta (X,n)$ dans $s = n$ est donné par
la \term{caractéristique d'Euler modifiée}
\[ \ord_{s=n} \zeta (X,s) =
\sum_{i\in\ZZ} (-1)^i \cdot i \cdot \rk_\ZZ H^i_\text{\it W,c} (X, \ZZ (n)). \]
\end{enumerate} }
\vspace{1em}
Si $X$ est propre et régulier, la conjecture $\mathbf{C} (X,n)$ est
equivalente aux conjectures de \cite{Flach-Morin-16}. En outre, il est
démontré dans \cite[\S 5.6]{Flach-Morin-16} que si $X$ est projectif et lisse
sur l'anneaux d'entiers d'un corps de nombres, la conjecture sur la valeur
spéciale est équivalente à la \term{conjecture des nombres de Tamagawa}.
Enfin, on démontre dans \S 2.4 la compatibilité de la conjecture
$\mathbf{C} (X,n)$ avec les \term{unions disjointes},
\term{décompositions fermées-ouvertes} et \term{espaces affines relatifs};
\begin{itemize}
\item si $X = \coprod_{0 \le i \le r} X_i$, donc les conjectures
$\mathbf{C} (X_i, n)$ pour tout $i = 0,\ldots,r$ impliquent
$\mathbf{C} (X, n)$;
\item si $U \hookrightarrow X \hookleftarrow Z$ est une décomposition de $X$
dans un subschema fermé $Z$ et son complément ouvert $U = X\setminus Z$,
donc tous deux conjectures sur $\mathbf{C} (U, n)$, $\mathbf{C} (Z, n)$,
$\mathbf{C} (X, n)$ impliquent la troisième;
\item pour tout $r\geq 0$ la conjecture $\mathbf{C} (\AA^r_X,n)$ est
équivalente à $\mathbf{C} (X,n-r)$.
\end{itemize}
\vspace{1em}
Il suit que, en partant des schémas pour lesquels la conjecture est connue, on
peut construire de nouveaux schémas, éventuellement singuliers ou non-propres,
pour lesquels la conjecture est également vraie. C'est le principal résultat
inconditionnel issu de la machinerie développée dans cette thèse.
\end{otherlanguage}